Les dirigeants européens se réunissent pour leur premier sommet en face-à-face depuis la crise du coronavirus, avec de faibles attentes quant à un accord sur un plan de relance de 750 milliards d’euros (670 milliards d’euros) post-Covid.

Les dirigeants masqués, qui se sont rencontrés avec des coups de coude et non des poignées de main, doivent également s’entendre sur un budget de 1,07 milliard d’euros sur sept ans.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré que c’était un « moment de vérité » pour l’Europe.

Les dirigeants sont divisés sur la question de savoir si le paquet post-Covid doit être donné sous forme de subventions ou de prêts.

M. Macron et la chancelière allemande Angela Merkel veulent que les subventions servent principalement à financer le fonds. Quatre nations du Nord insistent sur les prêts.

Des opinions relativement divisés

En arrivant à Bruxelles pour les discussions, Mme Merkel a déclaré : « les différences sont très très grandes et je ne peux pas dire si nous trouverons une solution cette fois-ci ». Ce serait souhaitable, a-t-elle dit, mais les gens doivent rester réalistes.

La réunion doit se poursuivre samedi, mais les dirigeants européens auront peut-être besoin de plus de temps pour parvenir à un accord.

« Les enjeux ne pourraient pas être plus élevés », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avant la réunion. « Le monde entier nous regarde ».

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a déclaré que personne ne devait perdre de vue la situation dans son ensemble : « nous sommes confrontés à la plus grande dépression économique depuis la Seconde Guerre mondiale ».

Mais le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, dont le pays fait partie des « quatre États frugaux » du Nord, a déclaré qu’il « estimait à moins de 50 % les chances d’obtenir un accord ce week-end ».

Pourquoi le fonds est-il si délicat ?

Les États du Sud, dont l’Italie et l’Espagne, veulent une décision urgente « non affaiblie par un compromis de moindre importance », selon les termes du Premier ministre italien Giuseppe Conte. Ils ont besoin de relancer des économies frappées par une pandémie dévastatrice qui a fait 35 000 morts en Italie et 28 400 en Espagne.

La Banque centrale européenne, basée à Francfort, a déjà prévu un effondrement de 8,7 % de l’économie de la zone euro cette année en raison de la pandémie. Mais les économies qui viennent seulement de sortir d’une crise financière veulent des subventions plutôt que de s’endetter davantage.

Source : BBC.com